Ils s’étaient lancés le défi en septembre : être reconnus parmi les meilleurs entrepreneurs scolaires de France. Challenge réussi ! Le mois dernier à Dole, une équipe d’élèves de 3^ème du collège Sainte-Marie Saint-Michel d’Ornans, baptisée « aDventure », avait été sélectionnée par un jury de professionnels parmi 450 autres participants régionaux à ce dispositif pédagogique qui vise à initier les élèves à la création d’entreprise. Le jury considérait leur travail et donc ces jeunes entrepreneurs comme les dignes représentants de leur territoire pour le rassemblement national à Paris.

C’est ainsi que ce jeudi 6 juin, au stade Charléty, cinq Ornanais ont déployé des trésors d’imagination pour faire connaître leur création : un jeu de société conçu, confectionné et mis en vente par leurs soins, inspiré du Cluedo et dont les héros sont des personnages célèbres – ou qui mériteraient de l’être – de la région. Parité respectée, souci de l’environnement, originalité de la forme, qualité du fond : les élèves ne se sont pas laissés intimider par le charme de la capitale pour exposer avec un talent insensé leur jeu dédié au 80^ème anniversaire de la libération d’Ornans – le jour même de la célébration du D-Day ! – et ainsi retenir l’attention des collégiens, lycéens, enseignants, élus, salariés, syndicats et chefs d’entreprises venus des quatre coins de la France et des Outre-mer qui se sont succédés avec appétit auprès de leur stand.

Encadrés de leur enseignant responsable du projet  E.Moreau et en gardant à l’esprit Camille Magnaval, leur mentor, ingénieur d’Alstom qui les a accompagnés tout au long de cette aventure, les Ornanais ont vécu une expérience « fantastique et enrichissante à tous points de vue » selon les mots de la charismatique présidente de la mini-entreprise Louison Coeurdevey.

Quant à leur fierté d’avoir été récompensés de trois labels Or – égalité femmes-hommes, responsabilité sociétale et marketing – le vice-président Erwan Launay préfère retenir que « ce qui m’a fait le plus plaisir, c’est le travail mené en équipe, personne n’a cherché à se mettre en avant personnellement ».

« Nous avons agi en entrepreneur, mais en cherchant à obtenir des bénéfices qui seront reversés à l’orphelinat pour filles en Inde, le Shanti, et cela nous tient très à cœur » précise leur collègue Clara Letondal. Qui a dit que les jeunes n’étaient pas prêts à s’engager, et qui plus est dans les sociétés à missions ?